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Revue de Presse : La SM, cette « Soucoupe Roulante » qui fascine toujours 55 ans après (Sport Auto Classiques)

Il y a des voitures qui marquent une époque, et il y a celles qui écrivent l’Histoire. Dans son dernier numéro, Sport Auto Classiques nous offre un essai magistral de la Citroën SM de 1972. L’occasion pour nous de replonger dans l’ADN de DS Automobiles et de comprendre pourquoi, un demi-siècle plus tard, la « Sa Majesté » reste la référence absolue du Grand Tourisme à la française.


Une apparition divine

L’article démarre fort. Quand le V6 Maserati s’ébroue devant le box de Montlhéry, le temps s’arrête.

« L’arrivée de sa majesté SM fait l’effet d’une apparition divine […] Sa manière unique d’occuper l’espace rend l’instant solennel. »

C’est exactement ce que nous ressentons encore aujourd’hui. La ligne signée Robert Opron, cette verrière qui englobe les phares pivotants, cette poupe tronquée… La SM n’a pas vieilli, elle est restée hors du temps. C’est un ORNI (Objet Roulant Non Identifié) qui continue d’électriser les rétines en 2025, tout comme elle le faisait au Salon de Genève 1970.

L’expérience de conduite : « Une suspension magique »

Pour le journaliste (un « non-initié » au départ), la prise en main est un choc culturel. Il découvre ce que nous, passionnés, défendons depuis toujours : le « tapis volant ». L’essai décrit une voiture qui « lévite au-dessus du bitume » grâce à l’hydropneumatique. Même sur le revêtement bosselé de Montlhéry, la magie opère.

Mais le plus fascinant reste la DIRAVI (la direction à rappel asservi).

  • Au début : Elle déroute. Trop directe (2 tours de butée à butée), trop légère à basse vitesse, avec un rappel puissant qui surprend.
  • Ensuite : C’est la révélation. « Pratiquement plus directe encore que celle d’une sportive actuelle », elle permet de placer l’auto au millimètre. À 160 km/h dans la grande courbe de l’autodrome, la voiture est imperturbable. « Un sentiment de sérénité absolue ».

C’est là que l’on comprend d’où vient l’obsession de DS Automobiles pour le confort dynamique (aujourd’hui assuré par la DS Active Scan Suspension). La SM a posé les bases : Voyager vite, loin, et sans aucune fatigue.

Le V6 Maserati : Capricieux mais noble

L’article n’élude pas les sujets qui fâchent (la fiabilité capricieuse, le réseau de l’époque dépassé). Mais une fois au volant, on pardonne tout. Le V6 Giulio Alfieri, nourri par ses trois carburateurs, est décrit comme un « compagnon de voyage agréable ». Il n’est pas fait pour hurler dans les tours comme une Ferrari, mais pour tracter cette GT avec force et souplesse.

L’intérieur, lui, est un luxueux salon des années 70. Le journaliste est bluffé par les sièges incurvés et le poste Continental Edison (qui coûtait plus cher que l’option cuir à l’époque !). C’est un monde de raffinement où tout se commande du bout des doigts.

L’héritage est vivant

Pourquoi lire cet essai en 2025 ? Parce que la SM n’est pas morte. Quand on regarde nos DS 9 ou la future DS N°8, on retrouve cette volonté de marier technologie (l’hybride ou l’électrique remplaçant le V6) et confort souverain. La SM a été une « étoile filante » brisée par la crise pétrolière, mais son esprit vit encore.

Comme le conclut magnifiquement Sport Auto Classiques :

« Impossible de résister à l’envie de remonter cinquante ans en arrière pour dévorer les grandes courbes d’autoroute à des allures inavouables ! »

On ne peut qu’être d’accord. Longue vie à la SM !

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