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Le verre à moitié vide que l’on ne voit pas se remplir…

L’annonce des résultats de DS Automobiles a été largement commentée depuis hier. Yves Bonnefont a fait face à la presse ce mardi dans le DS WORLD PARIS pour présenter le bilan de l’année 2018 et présenter les perspectives de l’exercice à venir. Il s’avère que les journalistes n’ont pas tous choisi les mêmes angles…

J’ai présenté les chiffres dans un billet publié hierhttp://dsautoblog.com/index.php/2019/01/16/une-annee-de-croissance-et-des-perspectives-enthousiasmantes-pour-ds/. Pas grand-chose à ajouter face à une suite de statistiques… Mais comment ont réagi les journalistes spécialisés ?

Pour Capital, qui a plutôt l’image de rechercher les titres à sensation dans son magazine, les résultats sont commentés sous le titre « L’insolent succès de DS ». Rien que ça !

Eh oui, même le jeune label premium de PSA a le vent en poupe. Dans le giron de Citroën jusqu’en 2015, la griffe vole aujourd’hui de ses propres ailes et sa stratégie produit semble lui réussir. L’an dernier, elle a ainsi vendu quelque 53 300 voitures (+6,7%), dont 30 000 DS7 Crossback, le nouveau SUV lancé dans 31 pays. En France, où le prix moyen de ce bijou sur roues atteint 48 000 euros, elle s’est même payé le luxe de rafler la première place sur le créneau des SUV premiums face aux spécialistes BMW, Audi et Mercedes. La performance est d’autant plus notable que presque partout en Europe, le marché du luxe est à la baisse (-5% dans l’Hexagone).

Capital – L’insolent succès de DS (extrait)

Challenges ne voit pas les choses de la même manière… Désormais sous la coupe d’un actionnaire bien connu (il est rappelé dans de nombreuses pages du magazine que Renault est actionnaire de Challenges), le magazine se paie DS via « La timide offensive de DS en Europe contrecarrée par la Chine ».

Avec l’arrivée de la DS7 Crossback, DS est enfin repartie à l’offensive. Une offensive toutefois très, très modeste! La marque haut de gamme de PSA, rendue indépendante de Citroën en 2014, a vu ses ventes croître l’an dernier… de 0,8% à 53.300 voitures. Et ce, grâce à l’Europe (+6,7% à 46.000), après cinq ans de baisse ininterrompue. Le volume reste encore très inférieur aux 130.000 ventes de 2012, où la petite DS3 (dérivée de la C3 de Citroën) remportait un succès certain. La croissance en Europe l’an passé compense les chutes partout ailleurs.

Challenges – La timide offensive de DS en Europe contrecarrée par la Chine (extrait)

Qu’en penser ? J’avoue que le titre de Capital est peut-être un peu trop fort… Mais l’analyse d’Alain-Gabriel Verdevoye pour Challenges manque vraiment « d’analyse ». Dire que la croissance est timide quand les autres sont en baisse… Rappeler que la DS3 d’ancienne génération se vendait plus que le DS 7 CROSSBACK mis sur le marché en avril dernier, à des tarifs parfois trois fois supérieur et rester au niveau de la comparaison des volumes est assez médiocre. Mais ça me donne surtout envie de retrouver les précédents écrits de ce journaliste sur la marque. Juste pour voir. Ce sera certainement l’objet d’un prochain billet.

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